Métro Cambronne, fév. 07

arrivée

quand il se réveilla, il ne connaissait pas ce quartier, et pourtant le printemps était presque arrivé
en sortant du métro, une odeur de miel inhabituelle le rejoignit

une jeune femme sortait du jardin avec des paquets à la main, elle lui sourit sans le reconnaître

il s’avança vers un banc pour s’y asseoir, puis changea d’avis, préféra continuer vers les lumières, marcher, dans les rues de Paris, sans doute allait-il retrouver son parfum

... double odeur de bruyères callunes et vallées sauvages sous les brumes,

un moment de poEsie éructait le vagabond qui écrivait disait-il lui-même ses morceaux de papier

sous la surface se cachaient les sanctuaires de son être secret, et ils étaient inviolables, elle s’y résignait

les personnages ne parvenaient jamais à déchirer les voiles fragiles, les voiles de midi tombent dans les cendres, les fragments de solitude qui renferment le mystère, les surfaces photographiées glissent comme des silhouettes que l’on ne reconnait plus

des formes comme inoccentes, irréelles, et pourtant des évidences

F., mercredi 21 février 2007

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