Vers la mer, 20h

Vers la mer, 20h10

arc-anse

à quelques minutes près, il loupait le train
heureusement le jour se prolongeait
il vivait dans une cache d’histoire où le soleil pénètrait par intermittence pour le tenir éveillé en beauté

le train avançait à coup sûr vers la mer
un bateau l’y attendait pour aimer la toison de fumée

c’est ainsi qu’il chantait
c’est pourquoi il riait
il avait perdu la raison

sa maison s’écroulait
il savait qu’il écrivait des lignes sans fil

il manquait la lune
entre les cuisses brillait l’orée des délices

une tonalité entre le safran et l’azulejo, proche de Mogador

F., dimanche 18 mars 2007

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