Imagine !

Flux [Beaubourg, mars 07]

Je croyais que c’était la fin du cortège ... sans espace devant moi, mais les gens paraissaient tranquilles en même temps - dans un tourbillon sans pluie. En dérivant ainsi, j’ai cru reconnaître un prof., tu sais le grand blond aux yeux verts, oui ça fait cliché ;-))

Voilà que cet aprème, j’ai cru l’apercevoir dans la foule et j’ai essayé de le rattraper ... Je me suis retrouvée au milieu de la manif., complètement portée par les mouvements forcément contraires des hommes et des femmes qui criaient toujours en secouant la tête dans tous les sens, je me suis perdue dans les flots, je ne comprenais plus ces mots de tous les jours avec le sourire et tout ce monde qui me pressait, les bras me heurtaient, les pieds étaient cruels

Je ne comprends plus rien, j’ai vu tant de clichés flous, tant de vidéos aux images détériorées, j’ai entendu tant de sons discordants et de gestes nébuleux, sur les murs le noir ressemble à des tâches de vie propagées comme un cri de Bacon, ma peau devient rouge à force de gratter

Kim Gordon, CC FlickR

la baguette frotte les cordes de la guitare comme un bel instrument, la scène devient érotique dans le manque, je suis trop loin - schizophrenia ne perd pas le fil - en même temps leurs mains se joignent sur son ventre et cette unité blanche crépite loin, imagine !

Je crois que demain je passe la frontière à l’Est - tu es déjà trop à l’Ouest pour voir encore la pleine lune - mais qui sait si les mers se rejoignent aux extrêmités ? loin comme un jeu où l’on perd, comme dans un miroir qui maquille nos yeux perdus, comme un labyrinthe où l’on rencontre un vieux assis qui dit : Be my friend

S. L.

vendredi 31 août 2007

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