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Feutre perse, janv. 2006
Feutre perse, janv. 2006

toile d’orient

accords qui se cherchent, couleurs qui éclatent, jeux de motifs qui s’échappent, écho des lettres qui se chassent, mots qui essaient

une broderie à facettes qui brillent et promettent mille autres richesses

un puzzle qui se déplie, un carré une histoire, un coeur un homme, un cercle une femme, ou l’inverse, des losanges des bouts d’histoires qui se poursuivent sans répétition dans la continuité des miroirs, des nouveaux espaces sans limites qui avancent

oublis et partages tendus vers l’orient

brisure des reflets qui révèlent d’autres visages, d’autres mirages, à chaque rencontre,peut-être

points de passage difficiles et nécessaires entre les lignes, entre les tourbillons du hasard


F., lundi 16 janvier 2006
Messages
  • toile d’orient
    16 janvier 2006, par max

    De la Perse du sud aux magies des motifs de feutres, quand le temps n’est plus hors de ses gonds, l’éclatante et noire vérité qui vit dans ces milieux du monde, monte peu à peu. Mais aussi les trous noirs et les soleils bleus, les sensualismes libres à l’état de nature à jamais.

    D’un macaron orange et chocolat, délicieux, bouleversant et complice et de la folie d’une fulgurance qui se diffracte à partir de la coutûre brodée d’une phrase, si fragile, si tétue, griffonnée et glissée dans ce sac "distille", des Dunes à foisons emplies d’épices se forment et un processus monte alors comme une vérité alcoolique et douce. Tequila de frontières et de chimères en chairs de désirs cachés et rusés.

    Une ligne de crête comme la lame d’un sabre samouraï venu du futur, ouvrant des fentes dans les boucliers d’acier bruns qui leurrent nos imaginations concrètes, et cachent la laideur des hauteurs béantes des bureaux de survie, se déploie.

    Lame fractale à toutes les échelles pensables, vivables, invivables, comme le plus créateur des balais de sorcière. Ligne de crête, convections belles et subductions lisses à l’infini... Lignes de fuites instables toujours et tourbillons métastables d’une rivière, d’un fleuve, puissant ou faible. Les vies qui insistent, consistances chaudes.

    A partir de quelques images, des parthénogenèses sublimes de désir comme des nourritures de nanotenseurs énigmatiques et pourtant si charnels, s’enclanchent. En écumes et bulles aux architectures qui jouent et provoquent, puis disparaissent et reviennent, des flashs vivent la plus intense des secondes. A chaque fois.

    A partir de ces images, d’autres images toujours plus fines et belles et indiscernables, se détachent, se décollent, glissent les unes contre les autres, se glissent les unes entre les autres. Surfaces empilées avec génie, et qui portent la totalité des flux possibles. Feutrées, encore, tissées, pour les mouvements baroques des plissements qui forment autour des voyances des halos mauves et gris et verts.

    Ces images encore et toujours pour des flux inconnus, des marines et des navires comme des "fleet in being" de nos inconscients, de nos mers et de nos océans, de nos archipels et des lumières qui traversent le continuum. Éclairs de lampes à Arc, téméraires et audacieuses. Alors je sais que le film sublime qui me traverse et va peut-être te traverser arrive à nouveau. Je sais ce qu’il charrie et porte et j’ai passé des nuits déjà à le créer à nouveau ailleurs autrement. Melquiades arrive, Melquiades est Là. Et je sens les transductions qui naissent et troublent et submergent.

    Je sais que je vis chaque seconde un peu plus loin la folie de la réalité comme perfection. Demain je pars. Pas de craintes. Comme l’ivresse contre le rêve, comme la vitalité contre l’organisation, la volonté de puissance contre un vouloir dominer, le combat contre la guerre. Je regarde les cartes et je vois déjà danser les courbes et les nuits longues sous la voie lactée.

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