Beaufortain, nov. 07

les bleus ne m’ont jamais apparu aussi irréels et pourtant j’ai regardé grands yeux ouverts - et jamais les mots n’ont été aussi misérables

— les grandes lignes du rêve —

glisser entre tes mains et rouler sous la pluie tendre des attentes, écrire entre les lignes de ton silence vain, caresser les longs fils de ton espace bleu - tellement bleu, remonter dans le vert de tes yeux gris ambré et durer la nuit entre les écailles de ton sourire effacé, en finir enfin - dorés comme dans un rêve non permis

— les grandes peines de l’amour —

bel oiseau des cimes, j’imagine - imagines la fragilité des voix qui ne portent plus, celles des voiles de brume qui s’oublient, que peux-tu écrire encore ?

je garde les yeux grands ouverts, je passe et repasse toujours la même musique, mes pensées s’arrêtent nulle part, je marche, je marche toujours, toujours