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belle omelette
fruits

Journal : repas d’une candidate

une omelette avec un reste de pomme de terre et de sauce tomate, sans épice pour aujourd’hui, accompagnée d’un verre (pas plus) de vin pour délier la langue et bien prononcer "SIGB" sera le repas de la candidate pour le poste de Jussieu ... peut-être une banane ou une pomme, au moins que ce soit un soja au café ! pour dessert

l’histoire ne dit pas comment elle s’est habillée !


F., mardi 10 janvier 2006
Messages
  • Terre d’Aubrac, d’Ariège et des Puys
    4 février 2006, par Boro

    Donc Max, vous connaissez l’Aubrac... bien mieux que moi, qui ne l’ai découvert que fort récemment, au cours d’un tournage improbable, dont le seul souvenir qui me reste est celui d’un verre de vin blanc et d’un morceau de pain d’épices, offerts par Michel Bras, vers 6 heure du matin, alors qu’il épluchait avec soin de très jeunes "pâtissons".

    Mais au fait y a-t-il un seul endroit que vous ne connaissiez pas ? Ne me dites pas que vous connaissez Bluefield, et ne me dites pas que vous y avez mangé les langoustes de "Chez Marcel".

    C’est comme les mots, s’en trouve-t-il un seul que vous n’ayez pas dompté pour le cirque fantastique de vos histoires.

    En tous cas nous devons avoir un peu de la même terre accrochée à nos chaussures. Cette terre que Florence foulera peut être un jour, si nous savons lui en parler. L’Ariège, d’où je quittais la bonne odeur de la voiture blanche pour partir à l’assaut du Quié de Sainsat, en espérant chaque fois apercevoir la buse variable qui nichait sur le chemin... la chaîne des Puys, territoire de mes étés, gavé de myrtilles pour masquer l’odeur des gitanes fumées en cachette.

  • Journal : repas d’une candidate
    3 février 2006, par max

    Oh, merci Boro. J’ai passé des mois et des mois dans mon enfance sur l’Aubrac. Je sais l’aligot primitif ! J’adore vos textes et les sensualismes d’une bouche-cerveau-corps culinaire. Un jour peut-être pourrais-je vous montrer des images, des fragments de films faits par mon père, d’un aubrac sauvage il y a très longtemps, et merveilleux, aux amours fragiles et éternels de l’adolescence, à même la neige et au creux des odeurs acides et étouffantes des étables, lubriques et pédagogiques ! Mais d’une "païdeia" primitive et barbare.

    Je l’ai parcouru, l’Aubrac, sous la neige, me suis perdu en lui, derrière un chasse neige antique et me suis réfugié plusieurs fois, dans des burons (je ne suis plus sûr de l’écriture) où j’ai volé des croûtes de Cantal à faire mourir un étranger, mais à faire se damner de plaisir un amateur de fromages, aussitôt sorti de sa néoténie archaïque. J’ai appris à skier enfant sur ses pentes et j’ai hanté ces horizons vers la chaîne des puits... dans le désir de froids polaires et d’ yeux embués et humides, et attracteurs, leurs larmes ne cessant de geler, comme pour prolonger la rétention du désir sous des protocles climatiques et érotiques, savants, inconnus.

    Que d’erreurs sublimes et de rencontres actualisées, grâce aux ruses des tourmentes et des congères de l’Aubrac !

    Néoténie donc.

    Mais comme "arché" signifie à la fois le lieu, le monde d’où quelque chose sort et aussi ce qui maintient son emprise sur ce qui sort de lui... ma néoténie fondamentale est entière et non résolue !!! Peut-être devrions nous inciter Florence à aller dans l’intérieur de l’Aubrac, à Conques, au creux de l’Ariège et sur les abords de Montségur... après la "grande dépression centrale" de l’Iran !

  • Trois bananes pour un sorcier
    17 janvier 2006, par Boro
    Max avait raison : des bananes flambées auraient pu faire l’affaire, mais il existait aussi une autre possibilité, celle proposée par un cuisinier sorcier qui officie sur les monts de l’Aubrac (mais peut être que ses pas de voyageur ne l’avaient jamais porté là) ; elle consiste à découper les bananes en tronçons, à y introduire quelques grains de café, des copeaux de cannelle ou des fragments d’un bâton de réglisse, puis de les placer quelques minutes dans un four tiède. La chaleur douce fait parfois des miracles.
  • Humair
    12 janvier 2006, par max
    D’accord pour les arts culinaires et rythmés de Marciac. Mais "Bégayer et bégaiements" ce sont tellement de promesses et de créations en suspens par ta bouche. Mais SIBG dans la grisaille des points de transit de l’ingiénerie ( ?) de Jussieu, je pense que trois bananes flambées et poivrées légèrement auraient fait l’affaire. Et puis j’ai beaucoup ri en imaginant Kafka, à partir de sa littérature mineure, bégayant et empoignant peu à peu le monde, tuant les métaphores et avec le batteur de Boro tenter aussi une vaine tartelette à Felice ! J’ espère que SIGB ne sera qu’un petir détour chinois pour des accès à ton désir simondien. De ton corps aux transductions en plein devenir ! Demandes à Humair de t’inviter, celui là ou un autre de la même chair.
  • Journal : repas d’une candidate
    10 janvier 2006, par Boro
    Si elle avait eu un batteur elle aurait pu monter les blancs en neige avant d’y incorporer les jaunes puis la sauce tomate, son omelette serait devenue aérienne et ça aurait peut être donné à sa prononciation de "SIGB" une rondeur inattendue. Seulement voilà, elle n’a pas de batteur !
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