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Partir

partir au loin vers un pays inconnu

une destination étrange, une terre immémoriale,

l’Iran où je n’ai aucune racine

une percée dans l’ombre du temps

où se découvre une plaine immense

des plaines de souvenirs


« Peut-être n’avait-il pas d’âme. Peut-être ses soudaines ardeurs n’étaient que le débordement d’une force corporelle incroyable ; peut-être, acteur magnifique, essayait-il sans cesse une façon nouvelle de sentir ; ou plutôt n’était-ce qu’une succession d’attitudes violentes et superbes, mais arbitraires, comme celles que prennent les figures de Buonarotti sur les voûtes de la Sixtine. »


« Mais le plus souvent Zénon partait seul, à l’aube, ses tablettes à la main, et s’éloignait dans la campagne, à la recherche d’on ne sait quel savoir qui vient directement des choses [...]. »


L’Oeuvre au noir, M.Y.


F., dimanche 11 décembre 2005
Messages
  • Sans visage
    29 janvier 2006, par rithmie

    Il s’agirait de portraits, ou bien de figures d’expression. Inscrire des mouvements de chairs. L’intérieur.

    "Regardez, dit Victor à cet instant précis, vieux de six ans maintenant, vous voyez ces personnages, sur la corniche du toit ?" Les dominant de haut, des figures féminines gesticulaient et dansaient, le sein dénudé et la tunique bouffant au vent, le tout apparemment moulé dans le plâtre. Leurs bras tenaient des attributs censés représenter les arts libéraux, des compas, une lyre, un masque, un livre. La distance était trop grande pour qu’il les filmât, [...] "Elles n’ont pas de visage, vous ne voyez pas ?
    - Ils ont été martelés ? Ce sont les Russes qui ont fait ça ? demanda l’intervieweuse.
    - Les Russes ne sont pas venus jusqu’ici, [...] elles ont été sculptées comme ça. Des billes sans yeux. Comme chez De Chirico. Quand on représente quelque chose on n’a pas besoin de visage, en voici une nouvelle preuve." (Au château de Charlottenburg, "Le jour des morts", de Cees Nooteboom)

    Quelque chose. Quelque chose comme le remue-ménage de l’être. S’inscrit-il, ce quelque chose, dans la chair ? Est-il présent dans le creux de la joue ou dans la ligne de l’index quand le corps s’interroge ou sourit, quand il se tait ou courbe l’échine. Quel est le rôle de l’attribut, du contexte, de l’environnement ?

    Toutes ces questions à poser, et pourquoi pas dans le métro ?

  • Repartir
    13 janvier 2006, par rithmie

    La mer a transporté les esclaves. Les esclaves se sont révoltés. Michel-Ange n’a pas donné de repère. Personne n’a été crucifié au fond de la mer.

    Sauf Bacon , peut-être.

    Mais toi, que cherches-tu au bord de la mer ?

  • sans repère ...
    4 janvier 2006, par fg

    pourquoi attendre l’autorisation de son père ? elle pouvait très bien naviguer sans repère ... il lui suffirait après tout, se dit-elle, d’essayer "sans cesse une façon nouvelle de sentir" qui passe par elle ou par une image, une musique, un paysage et d’"essayer" les figures qu’elle connaissait, qu’elle rencontrait, des esclaves de Michel-Ange aux figures de la Crucifixion de Bacon , 1944, http://www.francis-bacon.cx/triptychs/three_studies.html

    il lui fallait poster une lettre, pour elle

  • Trés loin
    30 décembre 2005, par rithmie

    Il est parti dans une bourrasque,

    Les étoiles lui ont paru merveilleusement scintillantes Depuis des millénaires qu’elles étaient là

    Il y a plus d’espace se dit-il et se perçoit l’au-delà Quand sur la mer tout est petit.

    La vie d’un homme s’imprime dans ses rêves.

    Je dois fermer les écoutilles se dit-il, plonger au fond de mes rêves

    Il plongea. On le revit sur le rivage, un coquillage à la main.

    Elle est venue, mais elle ne l’a pas vu. Il ne restait là que du sable et l’au-delà

    Comme est grande la mer quand seul le ciel est repère !

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