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Nuit blanche, Paris, Oct. 2005
Nuit blanche, Paris, Oct. 2005

folle

rendue folle de haine et de chagrin, je me jetai sur les tueurs, hurlante, griffante, mordante, jusqu’à ce qu’un coup de massue sur la tête me fit dormir pour longtemps

j’avais bu trop de mas amiel, le coquillage en chocolat fondait dans ma main, les images tremblaient encore


F., vendredi 20 janvier 2006
Messages
  • folle
    4 février 2006, par max
    Alors Lawrence dit " Dans le rêve de la nuit je vois les chiens gris qui rampent pour venir dévorer le rêve". Tom lui, avait choisi l’insomnie, sans rêve. Ou plutôt un nouveau rêve.( ?) Celui qui serait comme gardien de l’Insomnie. Blanchot lui avait montré le chemin. Mais ce désir de se jeter sur les tueurs lui plaisait . C’était comme une ivresse venue d’un état dionysiaque. "Plutôt le sommeil et l’ivresse que le rêve". Les êtres tués seraient à jamais cortège dans son halo sublime. " Kurtz savait que Willard était là envoyé par des forces déjà lointaines et par le fleuve qui l’avait déjà transformé. Vivre sur la lame du sabre était une expérience incroyable. Affronter cela face à quelqu’un comme Willard ne pouvait que rehausser ce Vivre là, (où le plus beau jour de votre existence pouvait s’avérer le dernier, où coucher avec la mort vous garantissait de voir le matin suivant) Il en avait besoin au plus haut point car il sentait que commençait à s’effriter sa foi en sa propre nature, au dedans de lui comme au dehors... Ce pouvoir destructeur et sans rival qu’il avait à présent sur la tribu, ce monologue en boucle et sans rival à la hauteur... il espérait qu’il allait pouvoir aller encore plus loin sur la lame, parcourir plus de distance encore le long du sabre diabolique, amenant Willard lui même à le conduire un peu plus loin, un peu plus longtemps. Willard y laisserait sa peau, Kurtz n’en doutait pas, mais il y laisserait peut être quelque chose cette fois qui l’amènerait encore plus près de la jouissance cruciale, qui relancerait à ses propres yeux la légitimité de son entreprise folle. De là où il se trouvait, accroupi au sommet de la colline qui escortait le fleuve dans sa large boucle, Kurtz surplombait Willard. À l’ouest, le soleil baissait sur l’horizon. Les zébrures ocres et blanches brisaient les volutes vertes et les blocs sombres s’élançant vers le ciel. Des saillies de lave volcanique barraient les ondulations de la terre noire et rouge de la zone. L’air était saturé d’humidité fraîche et les vibrations de l’air étaient ralenties à l’extrême. C’était le temps idéal pour tuer quelqu’un ".
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