Cabane tourangelle, août 2005

Cabane tourangelle, août 2005

et alors ?

des boucles électroniques pour lire des lignes de scripts, c’est l’idéal et les doigts peureux hésitent

vol du martin-pêcheur à l’approche de ses pas sur les bords de la Seine - bleu électrique

tu me plais, et alors ?

je n’en savais guère plus sur moi-même

« Rien ne pouvait être plus prosaïque et plus dangereux, plus absurdement hasardeux, plus solitaire. C’est étrange, cette fatalité qui donnait à tous ses actes cette allure de fuite, de désertion impulsive et irréfléchie - de saut dans l’inconnu. »

les lignes s’accumulaient depuis plus 2 mois et tout le travail était à recommencer, revenir chez soi n’est rien, revenir sur les mots est ce voyage dangereux

des heures de spip et un pas seulement aujourd’hui, et la pluie tombe ce soir, le bricolage n’est pas magique, le hasard ne soulage pas les souffrants, il lui manque du temps, et alors ?

le temps de retrouver la douceur de la pierre de tuffeau et les maisons de vignes abandonnées où elle épanchait sa soif, vite aller plus loin...

elle reverra la mer, et alors ?

continuer les chemins de traverses, encore plus loin, comment dire aller plus loin en n’importe quelle langue, une langue qu’elle comprendrait, cela ne lui suffisait plus, c’était trop difficile toute seule, il fallait encore plus d’énergie, de combat, de violence, encore plus d’herbes douces et de rose

retrouver les racines d’où tirer la force de la vie, mais où ? suivre les trâces de l’oiseau bleu

F., samedi 11 février 2006

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