ils marchaient depuis un moment déjà, le ciel sous leurs yeux incrédules, les sens à la pointe des herbes, dans l’insuffisance des orages, il cherchait avec ses mains dans la terre des feuilles à écrire et son compas sur les épaules la ligne de séparation entre les eaux, au loin d’eux la Loire et la Seine, il s’amusait à traçer sur le territoire des trains d’hirondelles pour la faire parler, il se servait aussi des étoiles pour aligner les salamandres, Velvet Underground en bandouillère, il prenait un arbre sur deux, des repères pour échapper au temps, elle évitait d’entrer dans la binarité de façon trop systématique et trop longtemps, alors elle creusait et confondait encore de façon elliptique jusqu’au chemin de la folie
ils marchaient depuis un moment déjà, les pieds suspendus au-dessus des branches, le ciel ouvert tout près des sens, elle manipulait les chiffres dans tous les horizons pour orienter vers l’écran du miroir une fenêtre jamais photographiée, elle dessinait alors des lignes contraires comme des strates ocres et bleues, et s’amusait à bousculer les réponses, elle se risquait à chaque fois pour afficher les mots qu’elle avait gravés sur sa veste au revers de sa peau réelle, Punk is not ded sous son voile, il y a tant de musiques qu’elle repassait en boucle, éternellement, toujours sans retour, dans le même sens et définitivement jamais, comme des pointes d’oreilles de lutins qui ne renoncent jamais, comme des dragés de cerises ayant appartenu à une princesse fidèle à ses croyances et qui ne serait pas un souvenir, sur une note du calendrier chahuté, il découvrait une musique nouvelle juste au bord du chemin enivré
un printemps, un matin de juin dissolu, qu’avaient-ils vu ?
essai d’écriture binaire distendue , en hommage à l’altérité et aux mots bleus, désolée et merci
F., mardi 12 juin 2007
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