|
Inventer son personnage
l’enfant n’a pas de mère
il erre
les hommes en noir passent, le repassent
ses habits sont noirs
pour protéger la chaleur de son corps
fragilité de la surface
profondeur de l’abîme
la couleur c’est pour la vie
et les photos
il sait qu’il n’échappera pas
à l’angoisse de son désir
à l’absence de l’autre
alors il veut rester cet enfant paumé
qui pleure
l’enfant n’a pas de repère
il serre
dans sa main
une pierre bleue
porte bonheur
qu’un iranien lui a donnée
la musique Motherless Child, Suzanne Langille sur Epitonic.com
F., mercredi 14 décembre 2005
|
Messages
-
On sait assez peu de choses de l’homme en gris, il s’agit sans doute d’une invention pour une autre histoire.
C’est enfant qu’il aurait conçu ce goût immodéré pour les chromes et le cuir, au contact d’une Mercedes 170, dans laquelle il passait de longues heures, dans la pénombre d’un garage, le nez collé sur le volant qui réunissait ces deux matériaux.
Mais c’est sans doute l’odeur du cuir qui l’aurait fascinée avant tout et qu’il rechercherait encore dans les volutes des Bolivars, les parfums d’un Corton grand cru ou d’un Sancerre rouge et la sellerie de sa Rolls Royce Silver Wraith.
Pour ce qui est du jazz, il semblerait bien qu’il ait une affection toute particulière pour les saxophonistes et qu’il soit plus généralement attiré par l’improvisation.
Cela pourrait peut être expliquer pourquoi il appuya à fond sur la pédale de frein da sa Rolls afin qu’une voiture qui le suivait vienne s’y encastrer...
|
