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Objet dans une vitrine
parfois en passant on remarque un objet dans une vitrine
il est beau, il nous plait
on ne sait pas ce que l’on en ferait
mais il nous plait
c’est comme cela
es muss sein
son côté futile semble correspondre avec la vacuité qui nous submerge
quant est-il du plaisir ?
le prendre et après ?
le laisser et l’oublier ?
de toute façon chez soi il perdra de son aura
de sa magie
c’est passé de mode de rêver
F., mercredi 14 décembre 2005
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Messages
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je traversais le jardin en face du Bon marché en courant ; je voulais prendre en photo cette femme au long manteau noir ; elle s’arrêta un moment sur un banc pour lire et regardait passer les hommes et les femmes embarrassés de leurs fardeaux ; par moment, il semblait qu’elle priait
je regardais le journal qu’elle avait laissé et je lus cet article sur l’appétit :
« Définition de l’ appétit. - Le mouvement et la vie occasionnent dans le corps vivant une déperdition continuelle de substance ; et le corps humain, cette machine si compliquée, serait bientôt hors de service, si la providence n’ y avait placé un ressort qui l’avertit du moment où ses forces ne sont plus en équilibre avec ses besoins. Ce moniteur est l’ appétit... ». Le journaliste, qui reprenait les propos de Brillat-Savarin, lui parlait de cette force, de cette énergie, du goût de vivre et d’inventer de nouvelles saveurs, de nouvelles couleurs...
elle s’engouffra dans la bouche du métro
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Il n’est pas impossible que ce que rapporte ici Brillat-Savarin se soit déroulé dans cette demeure :
"J’ai fendu un jarret de veau en 4, je l’ai fait roussir avec des oignons et du cresson de fontaine, puis j’ai mouillé cette préparation avec 3 litres d’eau, au bout d’une heure j’obtenais un bon bouillon de veau dont je me suis servi pour mouiller 3 vieux pigeons pilés et 25 écrevisses bien roussis. Au bout de 3 heures j’obtenais un potage délicieux.
J’ai été conduit à ce magistère par une paire de littérateurs qui, me voyant dans un état assez positif ont pris confiance en moi. Ils en ont fait bon usage. Le poète qui était simplement élégiaque et devenu romantique ; la dame qui n’avait fait qu’un roman assez pâle et à catastrophe malheureuse, en a fait un second beaucoup meilleur et qui finit par un beau et bon mariage. On voit qu’il y a eu, dans l’un et l’autre cas exaltation des puissances, et je crois en conscience, que je puis m’en glorifier un peu."
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