mardi
près du jardin elle aurait pu écrire autre chose
la Seine était proche, les manifestants s’avançaient vers le sud
le silence des instruments à vent faisaient oublier ce dimanche d’un printemps sans fleurs
sans criminel il n’y a rien à comprendre
ce sont les criminels qui nous posent les questions du monde
celle de notre appartenance
l’artiste était pâle
un jeune ne veut rien dire
la violence des mots est de son appartenance au monde
la folie d’un homme est une poussière d’étoile
la musique est sublime quand elle est illusion
pantomime, écriture, secret, tabou, effraction, pulsation
le mystère est ce visage
la magie d’une plante au printemps
la formule engendre un discours théologique où la connaissance regarde celui qui écrit
il avait posé la question en premier, le "pourquoi ?" d’un silence coi -
et les lignes et le feu angoissés
s’étaient confondus avec un dieu ...
la religion ?
il réfléchissait
en silence
« non, ni le péché, ni le meurtre », Andréas
alors la ligne que tu griffonnes - un autre conte - rejoint ces montagnes que tu regardes vers la frontière
le doute est soluble dans l’eau
et la peur dans le visible ?
ne plus avoir peur
le vide existe
la peur était là
la vie était à ce point précis de la peur, elle le pensait, la cherchait
ce qu’elle écrivait est un fragment de son corps
alors le soleil apparaissant dans son objectif
les musiciens s’en allaient prier
ré-écouter la même musique au piano
s’exposer nue dans le silence des violons
ne plus écrire les mêmes mots
Lire Les talibans n’aiment pas la fiction, Liliane Giraudon [ http://www.inventaire-invention.com/textes/giraudon_talibans.htm] <http://www.inventaire-invention.com/textes/giraudon_talibans.htm>
F., mardi 4 avril 2006
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