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le feu de cette guerre
la lumière de ce jour-là était projetée par les nuages et se reflétait dans les eaux du fleuve, elle marchait comme autour d’un immense bassin d’eau à l’abri(s) de toute tempête, ses pas ne faisaient aucun bruit sur le tapis d’ombres muettes, le temps de ses vagabondages filaient
elle aurait pu croire aux horizons sans borne comme l’espérance, aux crépuscules au coeur des forêts aussi solennelles que des temples, dans l’ardeur recherche du pays introuvable, de l’autre côté de la colline, sur l’autre rive du cours du fleuve, au-delà de la vague
si les larmes de pierre ne coulaient plus (rien n’est aussi fragile), les bruits du bronze arrivaient toujours en décalage et les frissons se répercutaient dans sa mémoire, et les pieds suspendus au dessus de l’eau ne jouissaient plus d’être seuls, ils jouissaient d’être deux en décalage l’un devant l’autre et vice versa à bonne distance pour ne pas tomber
F., mercredi 22 février 2006
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