... Touarance ... | et ces 7 pages de mai | Commencer toujours | |
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Bords de Loire |
Nuit de Touraine - Enfance |
Dés de folie |
Les reflets lui renvoyaient un portrait embrumé, de ceux des matins orageux. Cadence des flux. Sauvegarde des données sur serveur approprié. Manipulation des codes pour le mois prochain. Ecriture tard le soir. Nouvelles orientations des axes en fonction des temps qui restent. Bricolage des forums pour écrire des questions. Questions formelles, sauf oublis des détails précis. Temps orageux qui suspend les nuits. Les parisiens avaient tous eu la même idée de prendre le métro à la même heure. Malgré la promiscuité, certains continuaient à lire. D’autres terminaient leurs pensées en buvant un café. Il était encore tôt. Elle se risquait à défaire la mince écorce qui cache l’âme des choses. Elle avait du mal à croire à tant d’enchevêtrements. Les fils étaient finement serrés. Les voiles ne laissaient passer aucune brillance. L’odeur de la forêt aux abords du château ressemblait à un fruit encore vert. Le présent, beau ciel éternel, ne dure cependant que le temps de lancer trois dés sur une ville, un désert, un homme, un explorateur casqué de blanc. Tandis que l’harmonium couinait sous les doigts du zombi, elle ne put remarquer dans sa danse sa chemise déboutonnée. Le mouvement de son dos imprimait des fuseaux d’une autre musique. Comme la plume use le parchemin, ses pieds se coupaient sur les verts de solitude. Son élan se fit plus fêlé. Le jour faiblissait et une multitude de directions partaient en son centre vers des notes Qawwalî. Elle quitta l’autel laissant derrière elle une ligne d’encre. Le sang lui montait à la tête. Il la regardait sous l’arcade. Ses vêtements mouillaient. A ses pieds, dans son dos, dans la froideur du printemps pleuraient les pierres. Les oiseaux du hasard s’étaient posés sur ses épaules. Son souffle remplissait de nouveau ses mains et soulevait sa jupe. C’était le sens de la beauté qui la délivrait soudain de son angoisse. L’animal fondit sur sa proie. Ses dents l’étouffèrent délicatement. Je voudrais m’insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, 4 heures. L’heure du thé. Les rendez-vous manqués avaient construits d’autres calendriers et d’autres connexions horaires. Il la jugea de même. Elle n’avait pas d’âge. Elle reprit sa lecture, Transumanar signifiar per verba non si poria ? Les photos qu’elle avait trouvées sentaient la vie comme un sacre du printemps. La mort comme si elle n’existait pas. Elle espérait un interstice de temps pour échapper au sacrilège. Un espace aux extrémités des sensibilités pour aimer encore Piero della Francesca, Masaccio et Michel Ange, Bacon. La cinquième nuit était belle et sans théâtre. Une nuit bleue sur un tapis de soie quand le noir de ses yeux avait maquillé chaque parcelle de son corps qui brillait maintenant. 1. Léo Ferré, La solitude jeudi 27 avril 2006 |
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